Comité syndical européen de l'éducation

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L'éducation est un secteur où les droits des femmes doivent être mis en avant en permanence, et pas seulement à l'occasion de la Journée internationale des femmes.

Les femmes constituent une large majorité de la main-d'œuvre de l'éducation ; les enseignant·e·s, les universitaires et le personnel de soutien à l'éducation méritent tou·te·s un salaire égal pour un travail de valeur égale. Sans reconnaître l'importance de la profession enseignante, nous ne pouvons pas offrir une éducation de qualité à tous les niveaux. Le 8 mars, le CSEE souligne à plusieurs reprises son engagement en faveur de l'égalité des genres et de l'inclusion dans tous les domaines du secteur de l'éducation.

En cette journée symbolique de la lutte contre les inégalités entre les genres, le Comité permanent de l'enseignement supérieur et de la recherche (HERSC) du CSEE s'est réuni à Bruxelles et, entre autres sujets abordés, une discussion a porté sur la question de l'égalité des genres dans l'enseignement supérieur et le milieu universitaire. Certains des obstacles les plus importants sont le plafond de verre, la ségrégation horizontale entre les genres et la violence basée sur le genre. Les ségrégations horizontales et verticales de genre conduisent à la sous-représentation des enseignantes dans l'enseignement supérieur et la recherche, dans les postes de décision et sont exacerbées par les luttes liées à l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée et les stéréotypes de genre.

Participant au débat de la section du Comité économique et social européen « Rose ou bleu ? Démanteler les stéréotypes de genre dans l’éducation », la Directrice européenne du CSEE, Susan Flocken, a déclaré : « En cette journée de commémoration des réalisations des femmes, mais aussi de reconnaissance des inégalités auxquelles elles sont confrontées, il est crucial de souligner l'importance des syndicats de l'enseignement dans la lutte contre l'égalité des genres par le biais d'un dialogue social continu pour aborder des questions telles que l'écart de rémunération et de retraite entre les genres, les rôles liés aux genres et d'autres questions ».

Cependant, les inégalités entre les genres et les obstacles au développement de carrière ne se limitent pas au milieu universitaire : tous les secteurs de l'éducation devraient prendre des mesures pour aborder les questions d'égalité des genres et d'inclusion afin de fournir une éducation de qualité pour tou·te·s. Le CSEE a élaboré un plan d’action pour faciliter ce processus et aider les employeur·euse·s et les décideur·euse·s politiques à faire de l'enseignement une profession attrayante en promouvant l'égalité des chances pour tou·te·s les employé·e·s du secteur de l'éducation.

 En outre, le CSEE se joint à l'IE et à la CES pour commémorer cette journée, par exemple par le biais de l'action de la CES «  Safe all the way » qui s'attaque à la violence et au harcèlement au travail. Au niveau européen, on peut se réjouir de l'adhésion progressive de l’UE à la Convention d’Istanbul, qui représente un pas de plus dans la lutte contre les violences faites aux femmes, alors que la commission FEMM du Parlement européen débat aujourd'hui de la dimension de genre de la précarité énergétique lors de la rencontre interparlementaire.

Enfin, nous voudrions souligner le travail essentiel des organisations membres du CSEE, qui se sont fortement mobilisées en cette journée spéciale. En effet, les syndicats de l'enseignement ont montré leur implication à travers des événements sur la place des femmes dans les syndicats, les femmes aux postes de direction, l'équité des genres, les stéréotypes sexistes et des appels à des grèves et des marches pour exiger l'égalité des salaires, un meilleur équilibre travail-vie personnelle et pour mettre fin aux violences basées sur le genre et sexuelles, notamment les féminicides.