Le CSEE plaide en faveur de l'excellence académique lors de la conférence du processus de Bologne
Publié:Le CSEE continue de revendiquer la haute valeur de la profession académique dans le processus de Bologne.
La délégation du CSEE était présente à la Conférence ministérielle triennale et au Forum politique mondial des 47 pays du processus de Bologne les 29 et 30 mai à Tirana, en Albanie. Les thèmes abordés étaient les bonnes pratiques et les défis dans la mise en œuvre du processus de Bologne, la qualité, l'enseignement supérieur inclusif et innovant dans la transition verte et numérique, et les valeurs fondamentales du processus de Bologne.
Conformément aux messages de la campagne du CSEE sur l'autonomisation des enseignant·e·s et la valorisation de la profession universitaire, les organisations membres du CSEE actives dans les secteurs de l'enseignement supérieur et de la recherche ont adopté, tout en soutenant la liberté académique et en luttant pour des salaires et des conditions de travail décents pour les universitaires, leur Appel aux ministres des pays du processus de Bologne, auquel 19 demandes nationales ont été ajoutées.
Le CSEE et les syndicats albanais de l'éducation, le FSASH et le SPASH, ont organisé conjointement une table ronde et une conférence de presse le 28 mai à Tirana sur le thème « L'avenir de l'enseignement supérieur dans le processus de Bologne - nouveaux défis et nouvelles opportunités ». Les discussions ont porté sur les défis auxquels sont confronté·e·s les étudiant·e·s et le personnel de l'enseignement supérieur dans le cadre de la transition verte et numérique (par exemple, l'IA, ChatGPT), sur la manière dont le processus de Bologne a modifié le travail universitaire et les emplois dans le monde universitaire au cours des 25 dernières années, et sur le rôle des syndicats d'universitaires et du dialogue social dans l'élaboration des politiques de l'enseignement supérieur et de la recherche. Les syndicats albanais ont souligné l'importance de l'investissement dans l'enseignement supérieur afin de parvenir à un enseignement supérieur de haute qualité et plus inclusif pour tou·te·s les étudiant·e·s.
Rob Copeland (UCU, Royaume-Uni), président du Comité permanent sur l'enseignement supérieur et la recherche du CSEE, a fait part de ses préoccupations concernant l'investissement public dans l'enseignement supérieur, en particulier au Royaume-Uni, où le modèle de financement doit être radicalement modifié. Il a souligné que « pour que le processus de Bologne atteigne ses objectifs ambitieux dans les années à venir, nous devons veiller à ce que le personnel de l'enseignement supérieur soit valorisé et soutenu comme il se doit ».
Le sous-investissement chronique en Irlande a conduit à une plus grande précarisation du travail universitaire, ce qui a un impact négatif sur le personnel et les étudiant·e·s, a déclaré Annette Dolan (TUI, Irlande), vice-présidente du Comité permanent sur l'enseignement supérieur et la recherche du CSEE. Elle a souligné que « l'accent doit être mis sur l'obtention d'un pourcentage élevé de contrats académiques permanents à temps plein pour le personnel académique, ainsi que sur des parcours de développement de carrière équitables permettant au personnel d'accéder à des postes académiques de haut niveau. Selon Andreas Keller, vice-président du CSEE, la précarisation des universitaires constituent également un problème en Allemagne. Dans son discours lors de la conférence ministérielle, il a souligné que « l'enseignement de qualité et la recherche innovante pour faire face aux défis économiques, sociaux et écologiques nécessitent des conditions de travail attrayantes et des parcours de carrière fiables. Le CSEE apprécie que les ministres renforcent l'engagement envers les valeurs fondamentales et la dimension sociale de l'Espace européen de l'enseignement supérieur (EEES) dans le communiqué de Tirana et qu'il·elle·s aient établi des cadres de contrôle. En tant que syndicats de l'éducation, nous devons continuer à nous impliquer dans le suivi afin de garantir la mise en œuvre de ces engagements ».
Le CSEE, en tant que membre consultatif du groupe de suivi de Bologne, a contribué à la rédaction du communiqué de Tirana, qui sera un document clé pour le travail des pays du processus de Bologne au cours des trois prochaines années. Dans ce document, les 47 ministres s'engagent à respecter les valeurs fondamentales, notamment la liberté académique et la participation des étudiant·e·s et du personnel à la gouvernance, ainsi que leur droit de s'organiser de manière autonome. Le communiqué mentionne également que les ministres « reconnaissent le rôle crucial du personnel enseignant dans le soutien d'un apprentissage et d'un enseignement de haute qualité, centré sur l'apprenant et innovant. L'enseignement devrait être valorisé, mis sur un pied d'égalité avec la recherche et les autres tâches professionnelles, y compris la coopération transnationale et l'engagement communautaire. Pour ce faire, les établissements doivent offrir des conditions de travail adéquates et attrayantes, des possibilités de développement du personnel, ainsi qu'une évaluation et une progression de carrière fondées sur des critères et des mesures appropriés ».
Les conclusions de la Conférence ministérielle et du Forum politique mondial, y compris le communiqué ministériel de Tirana et la déclaration du Forum politique mondial, sont disponibles ici :