Article d’Eurydice sur le manque de modèles masculins dans le secteur de l’éducation
Publié:L'article d'Eurydice Does It Matter if Men Don't Teach? (est-il important que les hommes n'enseignent pas?), publié le 17 septembre 2018, présente des faits bien connus: seuls 15% des enseignants du primaire en Europe sont des hommes et à peine 25% des postes de chargés de cours sont occupés par des femmes dans les universités européennes. Peu d'hommes travaillent dans l'éducation de la petite enfance et dans les écoles primaires et secondaires caractérisées par de bas salaires et un manque de prestige. En effet, cela illustre parfaitement le problème du travail sous-évalué, considéré comme peu attractif et sous-payé dans un secteur où le pourcentage le plus élevé d’employés est constitué de femmes. L'article souligne que l'enseignement peut également être considéré comme une carrière sans issue offrant peu de possibilités de développement professionnel continu, ce qui a également rendu la profession peu attrayante.
Eurydice attire l'attention sur certains impacts indirects que l'absence de modèles masculins peut avoir sur les étudiants, à savoir le renforcement des stéréotypes de genre et la perpétuation de la croyance non fondée que les femmes sont plus aptes aux professions « empathiques », telles que la profession d'enseignant. Eurydice considère également que l'absence d'enseignants appartenant à des minorités ethniques, linguistiques et culturelles est préoccupant et s'interroge sur la manière dont les écoles peuvent enseigner aux élèves à surmonter les inégalités si les enseignants ne sont pas d’origines diverses. Le CSEE se félicite des conclusions d’Eurydice et souligne qu’il est essentiel de rendre la profession enseignante plus attrayante et plus inclusive afin de corriger ces déséquilibres et de faire des écoles des phares pour l’égalité et les valeurs démocratiques.